Plus catholique que le pape? Bart, le curé du Comité P

Publié le par Quis custodiet ipsos custodes? Bonneadministration

Fais ce que je dis, pas ce que je fais !

 

Pour une administration plus propre

Dénoncez les abus.


Le Comité P : le ‘grand’ contrôleur externe montre le bon exemple


 

 

Avant qu’il n'arrive début 2009, la presse annonce que Van Lijsebeth (BVL) va remettre de l’ordre au Comité P. Beau compliment pour son prédécesseur, André Vandoren. En effet, jamais pourtant il n’avait été question de désordre ou de quoi que ce soit de négatif sous la présidence de cet illustre prédécesseur, Vandoren (AVD). A cette époque-là et avant, il s'entend.
Mais cela est quelque part la marque de fabrique, le ‘management style’ de BVL, remettre de l’ordre (à tout prix) chez les autres bien entendu (à la police d'Antwerpen par exemple), mais certainement pas pour lui. ‘Management style’ très dur, créant plus de désordre et surtout de mécontentement que tout autre. Peu préoccupé des droits du personnel et de son légitime bien-être.  
Mais qu’attendre d’autre d’un magistrat, autoritaire et particulièreemnt imbu de sa supériorité naturelle, quasi d'essence divine.

 

Une des premières mesures que Van Lijsebeth (BVL) prendra sera de se faire servir, ses boissons notamment, mais aussi ..., tous les midis, en son bureau. Pas prévu, ni dans le contrat du personnel administratif, ni dans celui du personnel d’entretien. Mais que voulez-vous. On a son statut de Président. Et il est important de le montrer et d'assumer sa supériorité. 
On se fait donc servir. Comme au bon vieux temps de la bourgeoisie catholique flamande.

 

Le Comité est, un Collège,  une institution collégiale, où le Président est un primus inter pares, rien d'autre, rien de plus. 
Mais pas question de respecter les règles –s’il faut on les changera, ou on les fera changer. Et il va d'ailleurs s'y attacher, avec ses appuis politiques- le chef est le chef : le président est le président et il faut que cela se sache.  
La collégialité, voulue par le législateur, c’est quoi cette créature? Les Droits de l'Homme, c'est quoi cette invention d'empêcheurs de tourner en rond ...?
BVL a été chef de la SE et Procureur du Roi. Il n’y a aucune différence dans sa nouvelle fonction de président : d’abord et avant tout il est le chef.   
Et il faut qu’on le sache. 
Très rapidement d’ailleurs, le greffier, première cible, s’en rendra compte.

 

Très rapidement aussi, comme il aime le dire « il va remettre de l’ordre » dans l’acquisition des véhicules de service du Service d’enquêtes. Il faut tout revoir au rabais. Durant des semaines et des semaines on va en discuter, raboter, ratiociner, alors que le marché est conclu avec le Service fédéral d’achat, qui est déjà, de loin le moins cher. Mais que voulez-vous. Il faut donner le ton. Il faut un exemple - à ces enquêteurs, d'en bas.        

 

Une belle voiture pour moi!

Mais en même temps et parallèlement, cet étrange personnage, véritable monsieur propre de l'administration du XXIème siècle va aussi s’inquiéter de son propre confort et bien-être. Ses Collègues, Cumps et Peeters ont mis au point une belle friandise pour les membres du Comité P qui le souhaitent, un beau système, des plus dignes d'une culture de 'profitariat' -graaicultuur, comme l'on dit aussi, par ailleurs- (derrière le dos du Parlement et hors du cadre budgétaire, initialement prévu. On le verra par ailleurs).        
Il faut penser à son véhicule de fonction ! 
De préférence un très beau véhicule, qui doit lui permettre également, ou devrait-on dire avant tout, de profiter d’un transport de qualité pour ses week-ends aussi, ses vacances, …       
Et tout cela aux frais du Comité P et donc finalement du contribuable.

Alors qu’il y a au moins cinq très beaux et bons véhicules, en excellent état –dont trois Volvo 80 et une audi A6-  dans les garages du Comité P, au relativement faible kilométrage de surcroît. 
Mais cela n’est ni au goût, ni à la hauteur des qualités managériales de « Monsieur le Procureur du Roi », ancien directeur de la SE, éminente créature CVP, puis CDNV.    
Il lui faut du beau et surtout du neuf. Quelque chose à la hauteur de ses qualités managériales.

 

Pas question de s’adresser au Service fédéral des achats, comme pour les voitures de ces ‘minables’ du service d’enquête (Dans son esprit sans doute.). C’est pourquoi, sans vergogne, sans beaucoup d’attention pour les procédures  de marché non plus -pour la comparaison des offres en la matière notamment- il va se focaliser sur une seule procédure, un seul fournisseur et sur un seul véhicule de prestige, une Audi A6, à l’équipement et aux caractéristiques somptuaires.      
Mais que voulez-vous, vu toutes ses qualités et les appuis dont il dispose, rien ne sera trop beau pour lui. 
 

Pas question ici de faire un cahier des charges, de comparer des véhicules aux caractéristiques et performances comparables.    
Que diable, n’est-il pas le Président : celui qui peut décider de tout.   
Le tout s’élèvera à un prix catalogue de près de 44000 euros. Et cela sans vraiment se préoccuper des règles en la matière, notamment des procédures classiques de marché.   
Mais que voulez-vous, il est le Président. Surtout celui qui s’est donné pour mission de ‘remettre de l’ordre’.

Et en bon Président, magistrat, ancien procureur du Roi, d’Anvers –cela dira sans doute quelque chose aux protagonistes des affaires ‘Visa’ de l’endroit-, il montre le bon exemple.

 

Mais non, ce n'est pas grave!

De petites choses, de petits oublis.

On ne s’étonnera pas alors de sa relative indulgence vis-à-vis de certains de ses collègues. Qui ont créé de toutes pièces et derrière le dos du Parlement, le système des ‘véhicules de fonction’ dont il peut profiter aujourd’hui. Pourquoi s’occuper de leurs oublis, de leurs petites erreurs de parcours, comme il le dira. 
De ces petits cadavres du passé(on y reviendra par ailleurs). Ne sont-ils pas non plus des ‘magistrats’, tout comme lui, théoriquement et intrinsèquement honnêtes et irréprochables, par la grâce de Dieu.

Le commissaire aux comptes lui rapportera des faits, qui s’ils ne sont peut-être pas pénalement répréhensibles aux yeux d'aucuns –mais c’est à la justice d’en décider et non à un PR en congé de ses fonctions de ministère public-, ne sont pas conformes aux procédures en vigueur, sont par ailleurs de nature à susciter d’importantes interrogations (nous y reviendrons par ailleurs), à nécessiter des mesures à l’égard de ceux qui les ont posés ou en sont les auteurs ou principaux protagonistes.     
Là aussi, s’il remet de l’ordre, c’est vis-à-vis du petit personnel, de l’administration, du service d’enquêtes, mais pas vis-à-vis de ses collègues magistrats. 
Que voulez-vous, c’est du passé et lui il remet de l’ordre pour l’avenir. Pour sa gloriole.

Il sera dès lors très indulgent à l’égard de son collègue Schuermans(cfr. Par ailleurs un autre développement) . En ce qui concerne son collègue Peeters, il ne donnera jamais la moindre information en retour au commissaire aux comptes et il est plus que probable qu’il n’a pris la moindre mesure à son égard. 
Comme cela fut le cas pour Schuermans qui quitta le Comité avec une belle réception et un beau cadeau (lui qui payait ses cadeaux au fils du Président et aux secrétaires avec la carte de crédit que le Comité P lui avait confiée, nous y reviendrons par ailleurs). 
Il ira aussi pavaner à la réception de départ de Peeters. Mais qu’avait-on à lui reprocher. Un si brave, bon juge. 
Intègre ? respectueux de l’éthique ? Mais c’est quoi cela pour un discours gauchiste de ces « emmerdeurs » défenseurs à tous crins des Droits de l’Homme (
Dans son esprit sans doute.), mais aussi de l'éthique et de l'intégrité qui vont de pair
Quelle engeance ces gens et ces institutions. Des « emmerdeurs », comme il avait l'habitude de le dire avec son collègue Cumps. Rien d’autre.

 

En bon ‘manager d’ordre’ qu’il est il a bien pris quelques mesures générales, pour le futur. 
Mais le cœur du problème, il n’a pas pu, pas voulu le voir.      
Classique pour de tels managers, à l’omniscience –donc aussi managériale- infuse, venant d’un parquet exemplaire en matière de management.

 

Mais j'ai ma voiture et je la garde

Et entretemps, surtout, il continue à profiter de sa voiture de fonction de 44000 euros (catalogue) pour faire journellement l’énorme distance qui le sépare de son domicile de Grimbergen, pour aller en congé, à la mer aussi, pour ses vacances à l’étranger.
Et tout cela aux frais du Comité P et finalement du contribuable.

 

J'engage qui je veux. Je suis le chef

Le Comité P a une politique de recrutement et de nomination qu’il fixe à l’occasion de ses réunions stratégiques, puis qu’il exécute, notamment en réunion plénière hebdomadaire.

L’on connaît ainsi des mois et des mois à l’avance ses projets en la matière qui font le plus souvent l’objet d’une publication externe ou interne.

Le Comité P avait aussi mis des mois à arrêter son organigramme (finalement précis et clair) avant de l’approuver.
Mais quelle importance ces projets, cette politique et cet organigramme dûment approuvés. N'est-il pas le président?
Et une certaine personne lui a tapé dans l’œil lors du recrutement pour une autre place spécifique. Cela s’est bien vu, par ceux qui étaient présents. Il n’est pas arrivé à le faire recruter ici et pour la place de la cellule plaintes, comme prévu. Mais qu’importe.  
Qu’importe, il est le président, magistrat omniscient et tout puissant. Il y a bien aussi, conformément aux décisions stratégiques du Comité, un recrutement/nomination interne en cours. Deux personnes ont réussi la sélection. Mais qu’importe. Il ne s'agit que de petit personnel (
Dans son esprit sans doute). Lui, il lui faut une place pour son poulain. On ne nommera pas l’une de ces deux personnes, qui ont pourtant réussi le test que lui même avait défini. Alors que le statut prévoit clairement le cas, que cela avait été dûment programmé et publié, que la sélection a eu lieu et que deux personnes ont réussi (pour une place il est vrai. Mais peu importe, il incombait au Comité P de choisir entre les deux), on ne nommera personne.    

 

Et alors, bien qu’il n’en fut jamais question auparavant, que personne n’en avait jamais parlé auparavant, que personne n’en avait formulé le besoin ou le souhait, que cet emploi n'existait pas dans l'organigramme, ni dans les projets stratégiques et autres du Comité P, le Président pousse au recrutement d’une nouvelle personne et l’affecte à un poste qui n’existe pas au tableau organique et dont il n’a jamais été question auparavant. Qu'importe, on créera ce poste ex nihilo. N'est-il pas le grand manitou, par la grâce de dieu!     
Deux personnes lésées et une rudement favorisée par la grâce de dieu toujours et une nouvelle fois.

 

Comme cela a donné lieu à des critiques dans le chef d'aucuns 'emmerdeurs'  et à des discussions, on va arranger les choses : alors que les procès-verbaux de réunion plénière du Comité P sont des actes authentiques, sans en référer au Comité P, sans en parler en Comité P, surtout sans faire approuver quoi que ce soit par le Comité P, l’on va modifier ab nihilo et d’initiative un procès-verbal de réunion plénière du Comité P, alors qu’il avait été dûment approuvé.        
Très beau. Non ? Bel exemple ? 
Peut être faudrait-il demander à l’AIG son avis sur de telles pratiques ? Pratiques que le Comité P a dénoncées plus d’une fois, mais pas en son sein. Voyez les rapporta à propos de l'inspecteur général et un de ses adjoints et du commissaire général (2008). 
Oui, mais là chez les autres. Tout cela ne vaut pas pour le 'conducatore' du Comité P.

 

Le statut des enquêteurs

Un nouveau statut des enquêteurs, auquel le Comité P travaillait déjà depuis près de quatre ans, est presque formalisé. 
Mais ces enquêteurs ne gagnent-ils déjà pas assez (
Dans son esprit sans doute.). N’ont-ils déjà pas assez d’avantages. Ils sont même mieux que les membres du Comité P et cela n’est pas normal. Soutenu en cela par Schuermans, autre « grand ami » des enquêteurs et de leurs soi-disant avantages, il va bloquer le dossier. 
Mais, par ailleurs, il fera tout pour faire passer au Parlement un projet destiné à renforcer ses prérogatives, la durée de son mandat, ... 
Alors que le texte et le document de transmission ont été approuvés en Comité, il en changera encore d’initiative plusieurs aspects jusqu’au dernier moment avant de l’envoyer. Et tout cela avec l'appui de ses amis politiques!

 

On ne touche pas à mes amis

Les Comités sont saisis d’une plainte contre un intime de BVL, d’un ami politique incontesté et incontestable (Il était d’ailleurs présent au mariage de son fils. Pas en Autriche, mais bien à l'occasion du remake en Belgique, à la côte).        
Très embêtant. L’on ne va quand même pas dire tout ce que l’on sait à l’autre Comité. Cela pourrait être embêtant et porter ombrage au Comité P. 
Et puis, c’est un magistrat et un bon ami, inféodé aux mêmes deus ex machina. Il ne mérite pas cela.

Mais enfin, qui a bien pu porter plainte contre cet honnête magistrat, ami de toujours? Là est le crime.         
Mais bon sang de bon sang, le Comité P a des caméras de surveillance. 
En violation des dispositions protectrices des droits de l’homme et de la Constitution, BVL, va donner des ordres pour que l’on fasse tout pour identifier le dénonciateur. 
Belle immixtion dans l’exercice de fonctions de Justice. Un magistrat en congé de ses fonctions de ministère public, fût-il un ancien procureur du Roi, n’a plus aucune compétence de recherche et d’information. C’est pourtant bien ce que fera BVL en donnant ses directives en vue d’essayer d’identifier le dénonciateur.          
Quid alors du dénoncé ? Un noble personnage, même un saint, n’est-il pas vrai.

 

Tout cela est possible et ne pose aucun problème d’aucun ordre quand on est magistrat au Comité P.          

 

Beaux exemples !

N’est-il pas.

 

Mais qui contrôle ces contrôleurs?


 

Publié dans van lijsebeth

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